Frelon asiatique. Dinan Communauté va payer

Thierry Nicolas, adjoint à Lanvallay ; Pascal Perrin, vice-président de Dinan Communauté ; Charles Basset, vice-président du syndicat d’apiculture des Côtes-d’Armor, et Sébastien Bertrand, professionnel choisi pour détruire les nids.

Article extrait du Télégramme

La conquête de la Bretagne se poursuit. Après l’Ille-et-Vilaine, l’est des Côtes-d’Armor a été véritablement colonisé en l’espace de trois ou quatre ans par le frelon asiatique. En 2013, 45 nids de cette espèce invasive arrivée en France en 2004 avaient été recensés dans le pays de Dinan. En 2014, on a compté 230 nids, un peu plus que les prévisions du spécialiste local du secteur, le Quévertois Charles Basset, vice-président du syndicat d’apiculture des Côtes-d’Armor.

500 nids attendus

Pour 2015, ce dernier prévoit pas moins de 500 nids dans le pays de Dinan. Ils seront principalement concentrés en hauteur, jamais très loin de points d’eau courante, les vallées de la Rance ou de l’Arguenon se trouvant propice. Lanvallay (plus de 30 nids) et Léhon avaient été parmi les communes les plus touchées l’an dernier. Dinan Communauté reconduit cette année la politique de prise en charge de la destruction des nids sur son territoire. La marche à suivre est très simple : si l’on détecte un nid sur son terrain, il faut alerter la mairie de sa commune. Un formulaire est ensuite rempli, puis, dans un délai de 12 à 24 heures, une entreprise spécialisée se charge de détruire le ou les nids signalés. Si on repère un nid chez son voisin ou dans un autre terrain privé, il faut demander au voisin ou au propriétaire d’alerter lui-même sa mairie, ce qu’il n’est ? malheureusement ? pas obligé de faire. Le demandeur n’aura aucun argent à avancer pour la destruction. Dinan Communauté a en effet désigné un seul professionnel, le Bobitalais Sébastien Bertrand et son entreprise Breizh Services, après appel d’offres. Il facture à la collectivité 150 EUR par intervention, quel que soit le nombre de nids à détruire sur la propriété. « On essaiera d’intervenir au plus vite. S’il y a dangerosité par rapport à une manifestation quelconque, on peut même intervenir le dimanche », précise Sébastien Bertrand, qui a réglé leur compte à plus de 250 nids l’an dernier dans les Côtes-d’Armor et l’Ille-et-Vilaine.

Préserver les gens et les abeilles

L’an dernier, une enveloppe de 12.000 EUR avait été dépensée par Dinan Communauté pour ces destructions, là où d’autres collectivités forment des agents (Saint-Brieuc) ou ne remboursent qu’une partie de la destruction. Il faut dire que l’État n’organise aucune riposte à l’échelle nationale. « On espère limiter la prolifération, préserver la population des risques potentiels, et participer à la préservation des abeilles, que ce soit dans la nature ou chez les apiculteurs, nombreux dans le secteur », explique Pascal Perrin, vice-président de Dinan Communauté chargé du dossier.

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